DOSSIER THÉMATIQUE #1 Emploi et formation Volet 4 : L’enjeu de la marque employeur
LA MARQUE EMPLOYEUR EN DEUX EXEMPLES
Confrontées à des besoins de recrutement croissants, les entreprises du secteur des ENR doivent rivaliser d’inventivité pour capter les talents. Comment travaillent-elles leur marque employeur ? Quels leviers mobilisent-elles ? BePOSITIVE vous propose un regard croisé entre une grande entreprise, GRDF, et un bureau d’études spécialisé dans le solaire, Tecsol. Des contextes et des approches différentes, mais des actions inspirantes pour travailler efficacement l’attractivité de son entreprise dans un secteur en tension.
Une stratégie de terrain
GRDF, tout le monde connaît !
Et pourtant « nous sommes souvent confondus avec les fournisseurs d’énergie, et donc, notre métier, qui consiste à acheminer et distribuer le gaz, est méconnu du grand public » explique Delphine Lacharme, responsable recrutement et marque employeur sur le Sud Est.
Si l’on ajoute à cela qu’il n’existe pas de formation dédiée aux métiers du gaz et que l’image de cette énergie est régulièrement dégradée (incidents, tensions géopolitiques, énergie fossile, etc…), le recrutement est évidemment complexe. Une situation que GRDF a choisi de dépasser avec une stratégie qui tient en trois points : créer des formations dédiées, avec notamment un bac pro, assurer une forte présence sur le terrain et expliquer sans relâche les métiers de GRDF mais aussi la transition énergétique de l’entreprise avec les potentiels du gaz vert.
Nous avons développé un dispositif, « les gaziers au collège » où nous parlons aux jeunes de la nécessaire maîtrise de l’énergie, nous sommes également très présents dans les CFA. En mai et juin cette année, nous avons organisés près de 30 forums à destination des jeunes et tous les collaborateurs de GRDF sont impliqués dans ces opérations de promotion de nos métiers.
Résultat : les contrats d’alternance progressent régulièrement, tant sur les métiers liés à l’exploitation du réseau, que sur les postes de conseillers clientèle. « Nous mettons en avant les possibilités de progression et d’évolution professionnelle dans l’entreprise, le travail en équipe, le caractère autonome des missions, la possibilité d’agir concrètement pour la transition écologique, et ces éléments sont attractifs. Mais il y a pléthore d’offres d’alternance, nous devons donc sans cesse innover pour nous démarquer et soigner l’intégration des jeunes talents ».
Cultiver son supplément d’âme
Servir le développement de la filière solaire, c’est toute l’histoire de Tecsol, un bureau d‘études, crée en 1982, précurseur et ardent promoteur des opportunités de cette énergie et de ses liens avec le digital. Toujours indépendant, avec une équipe de plus de 70 collaborateurs, Tecsol est aujourd’hui confronté à l’accélération de la montée en charge du solaire, avec des dossiers en forte croissance et la nécessité de recruter pour y répondre.
« En un an, nous avons augmenté notre effectif de 13% et pour gérer cette croissance, nous avons fait un gros travail sur le parcours d’intégration, avec deux axes prioritaires : la qualité de vie au travail et la fidélisation » explique Alexandra Batlle, Secrétaire Générale de Tecsol.
Le recrutement est plus complexe que dans les grosses structures, notamment dans les liens tissés avec les grandes écoles d’ingénieurs, car les partenariats classiques restent peu accessibles aux PME. Alors, tout en poursuivant son travail de conviction auprès de ces écoles et en donnant des cours aux élèves ingénieurs, Tecsol cultive ses différences.
Nous avons mis en place un système de prime de cooptation pour nos salariés qui proposent de nouveaux profils à recruter et nous sommes entrés dans le champ de l’économie sociale et solidaire. Nous voulions conforter cette notion d’engagement et de communauté au service de l’énergie solaire.
Un engagement qui se traduit dans les activités développées par Tecsol. Loin de se limiter aux études, Tecsol a développé des programmes de formation qui font référence pour accompagner la montée en compétences de la filière. C’est aussi un organe de presse, avec son magazine Plein soleil, ses newsletters et l’entreprise propose également à ses clients des prestations de télé-suivi des installations solaires qui en garantissent le bon fonctionnement. Autant de services qui lui permettent, malgré sa taille, de cultiver une place originale et attractive sur le marché.